Nous avons loue une voiture pour la journee afin de visiter un long canyon, Quebrada del Toro, a notre rythme. Celui-ci est sur la route du village de San Antonio de Los Cobres, destination finale d’une excursion en car touristique qui a l’air tres bien organisee ainsi que du Tren a las Nubes qui demande 140 US $ par personne. Il n’est marque “pigeon” sur notre front. Nous avons hesite entre l’autocar avec guide multilingue et la voiture sans guide mais bonne carte, et la Volkswagen Gol (pas GolF) a gagne. Grand bien nous fasse, car grace a cette decision, nous avons fait de bien intéressantes rencontres.
Nous sommes arrives dans un minuscule village de 60 habitants avec sa rue unique, son eglise miniature, son tout petit musee tres interessant (prix d’entree 2 pesos = 35 eurocents a mettre dans une boite),
son “centro de salud” avec une grande croix rouge a l‘entree, son cimetiere comptant presque’autant de tombes qu’il y a d’habitants et au sommet de la colline, ses immenses ruines de village pre-Inca qui comptait 2000 personnes a son apogee. Picnic devant un paysage magnifique.
En bas a gauche , drole de cactus - Left under ... new kind of cactus.
Retour au village (Santa Rosa del Tastil) et, devant l’arret de bus, une femme et son fils faisaient du stop en attendant un bus qui ne passait pas. Ils vont au village “voisin” - distant de nombreux kilometres - pour telephoner car ici, il n’y a pas de telephone. Elle fait regulierement du stop a cet arret car le bus ne passe pas souvent. Les camionneurs s’arretent facilement, les touristes pas tellement.
Elle nous raconte un peu sa vie.Arrives au village-qui-possede-un-telephone ou El Alfarcito, elle nous parle d’un Pere qui vient de mourir, qui etait formidable, et nous demande si on veut visiter le petit musee au quel cas elle peut aller chercher la responsable. Mais bien sur que cela nous interesse.
Et nous voila embarques dans l’histoire incroyable de Padre Chifri (de son vrai nom Sigfrido Moroder) qui vient de mourir il y a 6 jours a peine et est enterre dans la petite eglise; les fleurs sont encore fraiches et sa pierre tombale est en train d’etre fabriquee,
“Es un santo“. C’est lui qui a cree le musee sur la vie des 25 communautes regionales. On y voit des photos du Padre visitant ses ouailles au fin fond de la cordilliere et des 16 chapelles pour les 25 communautés. Padre Chifri est arrive de Buenos Aires dans ce patelin en 1998 a l'age de 33 ans. A force de se rendre a pieds par monts et par vaux, il a decide de s‘y rendre en parapente quand cela s’averait possible. Apres 4 ans, pas de chances, il s’est ecrase lors d'un atterrissage et s‘est retrouve paraplegique. Cela ne l'a pas arrete d'etre tres actif et de continuer son sacerdoce. Il a ecrit un livre decrivant son calvaire, ses espoirs et sa foi. Il a ete traduit en francais et je l'ai evidemment achete : Apres l'Abime. Faut juste que je trouve le temps de le lire.
Depuis, il se déplaçait en quad runner, son burro rojo, son "ane rouge". Il est decede a l'age de 46 ans d'une insuffisance cardiaque, la nuit, dans son lit.
Outre le musee, il a aussi cree un centre artisanal ou les habitants peuvent pratiquer leurs connaissances.
Mais son œuvre principale est d'avoir construit une ecole secondaire/internat, la seule a 200 km a la ronde, grace a l’appui financier de nombreux donateurs prives et publics. Les eleves sont originaires des communautés montagnardes ou il n’y a que des écoles primaires. Ici, tout est gratuit pour les eleves grace a sa Fondation. Ils logent sur place toute l'annee scolaire (gratuitement) rentrant chez eux pour les grandes vacances d'ete et les vacances d'hiver. Le Padre Chifri est considere comme un saint homme, l’emotion est palpable chez tout le monde. Sa fondation : http://www.fundacionalfarcito.org.ar/
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